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Concerto grosso

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Arcangelo Corelli (1653-1713), portrait par Hugh Howard (1697).

Pendant la période baroque, un concerto grosso est une forme musicale concertante pour ensemble instrumental important, relevant de la tradition italienne. Il s'agit d'une forme dans laquelle l'orchestre dialogue avec un groupe de solistes, préfigurant ce qui deviendra le concerto qui lui ne fait appel qu'à un soliste.

Description

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La dénomination de « concerto grosso » apparaît la première fois vers 1670 dans la partition d'une cantate d'Alessandro Stradella. On attribue cependant la naissance de ce genre musical à Arcangelo Corelli. Au pluriel en français : des « concertos grossos » ou des « concerti grossi » — pluriel collectif calqué sur celui de la langue italienne.

Pratiqué surtout en Italie en Angleterre et en Allemagne — mais pas en France —, ce genre dérive à la fois de la musique vénitienne à doubles chœurs (donc du stile concertato) et de la suite de danses.

Le concerto grosso de Corelli consiste en un dialogue entre, d'une part les instruments solistes regroupés en « concertino » — généralement deux violons et un violoncelle —, d'autre part, le « ripieno » (le « remplissage »), c'est-à-dire les autres cordes qui interviennent dans les passages « tutti » — ce qui correspond à l'ensemble de l'orchestre, concertino inclus. Les différentes parties, solistes et « tutti », sont soutenues par le groupe de la basse continue (ordinairement basse de viole, clavecin). Francesco Geminiani a ajouté l'alto dans le « concertino » pour ainsi obtenir un quatuor à cordes complet de solistes.

Le concerto grosso se divise en deux catégories : le concerto da chiesa, qui, s'il ne peut être considéré comme de la musique religieuse, était destiné à être joué dans les églises, souvent découpé en quatre mouvements, alternativement lents et rapides, et le concerto da camera, joué en dehors des églises, écrit comme une suite de danses, en alternant au moins cinq mouvements vifs et lents (en général le prélude, l'allemande, la courante, la sarabande et la gigue).

Certains compositeurs utilisaient simplement des dénominations comme concerto, sinfonia ou sonata pour nommer leurs œuvres suivant le principe du concerto grosso.

Cette forme musicale disparaît à la fin de la période baroque, en donnant naissance à de nouvelles formes et de nouveaux genres, comme les « sinfonie » préclassiques de Carl Stamitz ou la symphonie concertante.

  • Au début du XVIIIe siècle, le genre « musique concertante », dans lequel l'opposition entre l'orchestre et le soliste (désormais virtuose) est beaucoup plus tranchée : tout d'abord, le « concerto de soliste » (Torelli, Albinoni, Vivaldi), qui évoluera à son tour vers le « concerto symphonique » (Haydn, Mozart) à la fin de ce même siècle.

La forme concerto grosso a été reprise par plusieurs compositeurs du XXe siècle (voir ci-dessous). En outre, Edward Elgar, dans son Introduction et Allegro, reprend la structure classique du concerto grosso avec un quatuor soliste (le concertino) conversant avec le reste de l'effectif (le ripieno). À remarquer enfin un rare exemple de concerto grosso au XIXe siècle : The Treaty of William Penn with the Indians par Anthony Philip Heinrich.

Compositeurs de concerto grosso

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Contemporains

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Lien externe

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